Comment s’assurer que le coaché est prêt à s’engager dans une séquence somatique ? À savoir une séquence qui engage le corps, le mouvement, les ressentis corporels où la parole, les pensées, l’analyse sont suspendus un temps.
Nous connaissons tous ces situations où le coaché tourne autour d’un sujet.
Il l’a décortiqué, analysé, réfléchi ; il a même nommé les émotions qui se présentent, il a peut-être formulé comment la situation sera lorsqu’elle sera transformée.
Mais ça n’avance plus. Vous sentez que c’est le moment de transformer le travail avec votre coaché, de le mettre en mouvement, avec son corps.
Comment faire ?
1️⃣ Se préparer soi-même, avant de préparer son coaché
Le travail somatique de votre interlocuteur n’est pas déconnecté de vous-même dans votre corps et dans l’instant de cette relation particulière.
Comment vous sentez-vous ? Quelle est la qualité de votre présence ? votre esprit, votre attention, vos sensations, vos émotions ? Êtes-vous prêt vous-même à bouger ?
La relation établie avec votre client est-elle complète ou seulement intellectuelle? Quelle est la nature du contact, quel est l’espace créé et la proximité entre vous deux ? Comment êtes-vous connecté à l’autre et à vous-même ?
C’est la qualité de votre présence et de la relation qui vous inspire un désir d’exercice en mouvement. Vous ne pourrez pas proposer un exercice somatique en restant assis dans votre fauteuil, externe à la situation. Votre entièreté est engagée dans la proposition que vous allez faire à votre coaché.
Il faut « oser » proposer au coaché de bouger. Oui, oser d’abord en soi pour oser avec l’autre.
2️⃣ Proposer, et non pas imposer.
Il suffit de proposer à notre client en gardant en tête que le client peut refuser. Puisqu’on l’invite à se montrer proche de soi, de ses sensations, de ses émotions, de son corps, un refus est une réaction de la personne dans sa pleine présence. Il y a des émotions et des sensations associées à un refus ; il s’agit bien du corps inclus dans la totalité de l’être au niveau cognitif, émotionnel et corporel.
Le refus est très rare si l’on fait une proposition vraiment adaptée à la personne dans la situation.
Quelques formulations pour une première fois :
✅ Je vous propose de faire quelque chose d’un peu inhabituel.
✅ Voulez-vous tester une manière différente d’aborder ce sujet ?
✅ Je voudrais qu’on arrête de parler et qu’on se concentre sur ce qui est présent à un autre niveau, dans le corps.
✅ Je propose de mettre ce problème en mouvements.
✅ Vous voulez bien vivre quelques instants comment vous êtes avec ce sujet, sans parler.
Une fois cette phase de préparation achevée, commence la séquence proprement dite.
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